Archives ‘Noir et blanc’
Alphabet du silence
Jeudi 5 août 2010
Entre deux notes
Vendredi 25 juin 2010
Je suis la pause entre deux notes
qui s’harmonisent mal :
la note de la mort veut monter à l’aigu.
Mais dans la nuit de l’intervalle
toutes deux frémissantes
s’accordent.
Et le chant reste beau.
R-M Rilke, Le livre d’heures
Je suis la pause entre deux notes
qui s’harmonisent mal :
la note de la mort veut monter à l’aigu.
Mais dans la nuit de l’intervalle
toutes deux frémissantes
s’accordent.
Et le chant reste beau.
R-M Rilke, Le livre d’heures
Pluie de lumière
Jeudi 6 mai 2010
Vivre en pleine lumière
Se jeter dans l’abîme.
Les écrans de fumée se dissipent, vite.
La pluie drue et fine distille les vagues.
Le jour se lève.
Raymond Alcovère, extrait de L’aube a un goût de cerise, éditions N&B
Vivre en pleine lumière
Se jeter dans l’abîme.
Les écrans de fumée se dissipent, vite.
La pluie drue et fine distille les vagues.
Le jour se lève.
Raymond Alcovère, extrait de L’aube a un goût de cerise, éditions N&B
Musique
Dimanche 21 février 2010
La musique est ainsi : elle demande,
interroge avec insistance
- l’amour ? le monde ? la vie ?
Nous ne savons pas, et jamais
ne le saurons.
Comme si elle ne disait rien elle
finit par tout dire.
Ainsi : s’écoulant, brûlant jusqu’à
la fulgurance - et enfin
le silence blanc du désert.
Auparavant pourtant, comme une syllabe tremblante,
elle commence à jaillir, blesse,
caresse la plus lointaine des étoiles.
Eugenio de Andrade, Les lieux du feu
(traduit du portugais par Michel Chandeigne). Ed. L’Escampette.
La musique est ainsi : elle demande,
interroge avec insistance
- l’amour ? le monde ? la vie ?
Nous ne savons pas, et jamais
ne le saurons.
Comme si elle ne disait rien elle
finit par tout dire.
Ainsi : s’écoulant, brûlant jusqu’à
la fulgurance - et enfin
le silence blanc du désert.
Auparavant pourtant, comme une syllabe tremblante,
elle commence à jaillir, blesse,
caresse la plus lointaine des étoiles.
Eugenio de Andrade, Les lieux du feu
(traduit du portugais par Michel Chandeigne). Ed. L’Escampette.
A la fenèstra
Jeudi 11 février 2010
(Joan-Maria Petit)
Et ma main retomba.
Il y avait tous les mots
Sur le sol de ma chambre
Comme des fleurs sauvages
Et tu t’en vêtis
Avant de t’en aller.
Un vent jaloux tourbillonnait
À la fenêtre
Qui s’était trompé de matin.
E ma man retombèt.
I aviá totes los mots
Sul ponde de la cramba
Coma de flors salvatjas
E te ne vestiguères
Abans de te n’anar.
Un vent gelòs revolumava
A la fenèstra
Que s’èra enganat de matin.
Jean-Marie Petit, extrait de Petaçon / Manteau d’Arlequin (Éditions Jorn)
(Joan-Maria Petit)
Et ma main retomba.
Il y avait tous les mots
Sur le sol de ma chambre
Comme des fleurs sauvages
Et tu t’en vêtis
Avant de t’en aller.
Un vent jaloux tourbillonnait
À la fenêtre
Qui s’était trompé de matin.
E ma man retombèt.
I aviá totes los mots
Sul ponde de la cramba
Coma de flors salvatjas
E te ne vestiguères
Abans de te n’anar.
Un vent gelòs revolumava
A la fenèstra
Que s’èra enganat de matin.
Jean-Marie Petit, extrait de Petaçon / Manteau d’Arlequin (Éditions Jorn)
Metamorfòsi
Mardi 9 février 2010
Le solitaire
Mardi 26 janvier 2010
Non : mon cœur deviendra une tour,
je me posterai sur ses bords :
là où il n’est plus rien, encore des souffrances,
encore l’indicible et l’univers encore.
Une chose perdue encore dans l’immense
que frappent l’ombre et la lumière,
un suprême visage encore qui désire
et rejeté dans l’insatiable,
un extrême visage de pierre
docile aux poids qui sont en lui,
que les lointains qui le tuent en silence
forcent à un croissant bonheur.
Rainer Maria Rilke : Le solitaire (Nouveaux poèmes, éd. du Seuil)
Non : mon cœur deviendra une tour,
je me posterai sur ses bords :
là où il n’est plus rien, encore des souffrances,
encore l’indicible et l’univers encore.
Une chose perdue encore dans l’immense
que frappent l’ombre et la lumière,
un suprême visage encore qui désire
et rejeté dans l’insatiable,
un extrême visage de pierre
docile aux poids qui sont en lui,
que les lointains qui le tuent en silence
forcent à un croissant bonheur.
Rainer Maria Rilke : Le solitaire (Nouveaux poèmes, éd. du Seuil)
Denis Fournier / Percussions profiles
Vendredi 15 janvier 2010
Percussions profiles est le nom d’une formation musicale inhabituelle : un ensemble de 4 percussionnistes créé par Denis Fournier avec à ses côtés Jean-Pierre Jullian, Tom Toreil et Max Chabrol. Ils ont donné dimanche soir au théâtre Pierre Tabard à Montpellier un superbe concert, malgré l’absence de l’un d’entre eux, Max Chabrol, coincé dans le Vaucluse par la neige.
J’en profite pour signaler que je viens tout juste d’achever la réalisation du nouveau site de Denis Fournier, que vous pouvez visiter pour en savoir plus sur ce batteur percussionniste montpelliérain bien connu dans les domaines du jazz, de l’improvisation, mais aussi de la musique occitane. Lire le reste de cet article »
Percussions profiles est le nom d’une formation musicale inhabituelle : un ensemble de 4 percussionnistes créé par Denis Fournier avec à ses côtés Jean-Pierre Jullian, Tom Toreil et Max Chabrol. Ils ont donné dimanche soir au théâtre Pierre Tabard à Montpellier un superbe concert, malgré l’absence de l’un d’entre eux, Max Chabrol, coincé dans le Vaucluse par la neige.
J’en profite pour signaler que je viens tout juste d’achever la réalisation du nouveau site de Denis Fournier, que vous pouvez visiter pour en savoir plus sur ce batteur percussionniste montpelliérain bien connu dans les domaines du jazz, de l’improvisation, mais aussi de la musique occitane. Lire le reste de cet article »